Nouvelles recommandations pour le dépistage du cytomegalovirus chez la femme enceinte.
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus de la famille des herpèsvirus, qui affecte un grand nombre de personnes, souvent sans symptômes et bénigne. Toutefois, lorsqu’une femme enceinte contracte une infection primaire par le CMV, cela peut entraîner des complications graves pour le fœtus, comme des malformations congénitales, des déficiences auditives, des troubles neurologiques, des anomalies visuelles, voire la mort in utero. Afin de mieux gérer cette situation et de protéger les femmes enceintes et leurs fœtus, la Haute Autorité de Santé (HAS) a formulé des recommandations révisées concernant le dépistage du CMV pendant la grossesse.
Recommandation de dépistage systématique du CMV
Depuis juin 2025, la HAS recommande un dépistage systématique du CMV pour toutes les femmes enceintes. Cette recommandation marque un changement important par rapport aux pratiques antérieures qui privilégiaient un dépistage ciblé, réservé aux femmes présentant des facteurs de risque (antécédents d’infection ou exposition à des jeunes enfants). La HAS justifie cette évolution par les bénéfices potentiels du dépistage précoce pour la santé des mères et des fœtus.
Le dépistage systématique permet de détecter plus tôt les femmes enceintes infectées par le CMV, qu’elles aient ou non des symptômes, et de prendre des mesures de suivi et de traitement en cas d’infection primaire. Cette démarche vise à réduire le risque de transmission intra-utérine et d’éviter des conséquences graves pour le fœtus.
Objectifs du dépistage systématique
Les objectifs du dépistage systématique sont multiples :
- Détecter les infections primaires chez les femmes enceintes, même en l’absence de symptômes. Une infection primaire est plus susceptible de transmettre le virus au fœtus et de provoquer des malformations.
- Permettre une prise en charge précoce, avec un suivi renforcé pour le fœtus, comprenant des échographies et, si nécessaire, des amniocentèses pour confirmer la présence du virus.
- Proposer des traitements antiviraux dans certains cas, afin de réduire le risque de transmission au fœtus.
- Informer les femmes enceintes sur les risques du CMV, les modes de transmission et les stratégies de prévention.
Le dépistage systématique a pour but d’améliorer les stratégies de prise en charge des femmes enceintes, afin d’éviter les complications du CMV et de mieux orienter le suivi médical.
Mise en œuvre du dépistage
Le dépistage repose sur des tests sérologiques pour détecter les anticorps spécifiques du CMV. Si l’infection est confirmée, des tests virologiques sont réalisés pour évaluer l’état de l’infection et déterminer si le fœtus est exposé au virus. En cas de diagnostic d’infection primaire, un suivi échographique régulier est mis en place, et des tests supplémentaires (amniocentèse, par exemple) peuvent être effectués pour détecter une éventuelle transmission au fœtus.
En fonction de la situation, des traitements antiviraux comme le valaciclovir peuvent être envisagés pour réduire la transmission au fœtus, bien que leur usage soit encore limité à des situations graves en raison de leurs effets secondaires potentiels pour la mère.
Mesures de prévention et d’hygiène
Bien que le dépistage systématique soit une avancée importante, la prévention demeure essentielle. La transmission du CMV se fait principalement par contact direct avec des fluides corporels (salive, urine, lait, etc.), notamment chez les jeunes enfants, qui sont des porteurs fréquents du virus.
- Les mesures de prévention recommandées incluent : L’hygiène des mains : Un lavage fréquent des mains, en particulier après le changement de couches, est essentiel pour limiter la transmission du virus.
- Éviter les contacts étroits avec les jeunes enfants malades, notamment ceux souffrant de symptômes de rhume ou de gastro-entérites.
- Éviter de partager des objets personnels comme des ustensiles ou des jouets avec des jeunes enfants, pour limiter la transmission du virus par la salive ou les urines.
Ces mesures permettent de limiter le risque de contamination et de protéger les femmes enceintes, surtout celles ayant des enfants en bas âge, qui sont souvent les principales sources de transmission.
Mise en œuvre du dépistage
Le dépistage repose sur des tests sérologiques pour détecter les anticorps spécifiques du CMV. Si l’infection est confirmée, des tests virologiques sont réalisés pour évaluer l’état de l’infection et déterminer si le fœtus est exposé au virus. En cas de diagnostic d’infection primaire, un suivi échographique régulier est mis en place, et des tests supplémentaires (amniocentèse, par exemple) peuvent être effectués pour détecter une éventuelle transmission au fœtus.
En fonction de la situation, des traitements antiviraux comme le valaciclovir peuvent être envisagés pour réduire la transmission au fœtus, bien que leur usage soit encore limité à des situations graves en raison de leurs effets secondaires potentiels pour la mère.
Suivi et réévaluation des recommandations
La HAS prévoit une réévaluation de la stratégie de dépistage après trois ans de mise en œuvre. Cette réévaluation aura pour but d’évaluer l’efficacité du dépistage systématique dans la réduction des infections congénitales et d’ajuster les recommandations en fonction des résultats obtenus. Cette approche permet de s’assurer que le dépistage apporte réellement des bénéfices pour la santé des femmes enceintes et des fœtus, tout en tenant compte de la faisabilité et des coûts associés. »